• 28 juin 1919, signature du traité de Versailles : Lloyd George, George Clemenceau, et Woodrow Wilson, sont réunis dans la galerie des glaces aux côtés des représentant Allemands afin de ratifier un traité prévoyants plusieurs points, les 14 points de Wilson, dont la démilitarisation de la Rhénanie et la reprise française de l'Alsace-Lorraine.

    Par le décret n°95-463 du 27 avril 1995, le gouvernement a procédé à la création de l'Établissement public du musée et du domaine national de Versailles. Il y a donc d'un côté le musée national du château de Versailles et d'autre part le Domaine national de Versailles. Parfois le musée est intitulé Musée national des châteaux de Versailles et des Trianons.

    Depuis 1875, environ 25 000 m² de locaux, situés principalement dans l’aile du Midi (y compris la galerie des Batailles), sont affectés au Parlement, les deux tiers à l’Assemblée nationale et un tiers au Sénat. Cette affectation a été formalisée par une loi du 22 juillet 1879 relative au siège du pouvoir exécutif et des chambres à Paris, puis par l’ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958. En mai 2005, une proposition de loi émise par Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, propose la restitution de ces locaux à l’établissement public du musée et du domaine National de Versailles. Cette réaffectation est cohérente avec le programme en cours de rénovation du château dit « projet du Grand Versailles ». Toutefois le Sénat a refusé par amendement la restitution de la salle des séances du Congrès, considérée comme un « lieu de mémoire de l’histoire parlementaire de notre pays ».


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  • Heurté par sa visite du château de Vaux-le-Vicomte, magnifique résidence de son ministre Fouquet, Louis XIV entend créer à Versailles un palais qui n'a pas de comparaison dans le royaume et même en Europe. Le bâtiment doit consacrer la grandeur du roi et de son règne.

    Le plan du château est étudié pour mettre en valeur le souverain. La chambre royale se situe au centre du palais et sur un grand axe qui part de la statue du roi dans la cour d'accès et qui se prolonge par le Tapis vert et le Grand Canal. Louis XIV se fait représenter en divinité dans plusieurs compositions sculptées.

    En outre, le château apparaît comme une œuvre de « propagande » pour reprendre le mot de Joël Cornette. À travers la décoration, le roi fait passer quelques messages. Peints après la guerre de Hollande, les plafonds de la galerie des Glaces renvoient une image glorieuse du prince, destinée à amplifier une victoire militaire finalement assez limitée. Louis XIV y apparaît représenté en roi de guerre et de triomphe qui écrase tous ses ennemis.

    Le château s'anime de splendides fêtes que l'invitation des plus grands musiciens (Jean-Baptiste Lully) et des plus grands auteurs (Molière) rehaussent. Autant d'occasions de divertir la noblesse présente et de glorifier le propriétaire des lieux. Ce mécénat fait de Versailles le creuset du classicisme. Par certains aspects, Versailles se présente aussi comme le siège d'un « culte monarchique »[9]. S'y élabore une sorte de liturgie, avec ses grands moments (les levers du roi, les repas du roi, la visite des jardins, les couchers du roi…), ses fidèles (les grands seigneurs et les serviteurs) et ses règles (l'Étiquette).


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  • Avec l'installation de Louis XIV en 1682, Versailles devient le siège du gouvernement même si plusieurs des grandes institutions de l'État restent à Paris. Le roi y dirige les affaires au sein de ses conseils et dans les entretiens avec ses ministres. En conséquence, la Cour s'installe aussi au château. Louis XIV rompt donc avec la tradition itinérante du roi de France et de son entourage qui allaient de château en château pour de plus ou moins longues étapes. L'enracinement du gouvernement n'est toutefois pas totale puisqu'il arrive parfois à Louis XIV de fréquenter d'autres résidences (Fontainebleau par exemple).

    Tenant d'une centralisation, le roi aurait pu choisir Paris pour se fixer mais sa crainte des Parisiens l'orienta vers un autre choix. Il se souvenait sans doute que son grand-père Henri IV fut assassiné dans une rue de Paris et qu'en 1648, pendant la Fronde, le peuple avait érigé des barricades et envahi le Palais-Royal. Versailles était un lieu plus tranquille.


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  • En demandant à la noblesse de le rejoindre dans sa résidence, Louis XIV crée une nouvelle fonction pour le site versaillais : celle d'une prison dorée. En effet, les grands seigneurs comprenant que leur présence à la Cour est une condition indispensable pour bénéficier de la faveur royale répondent à l'invitation. Ils s'installent notamment dans les grandes ailes nord et sud construites par l'architecte Jules Hardouin-Mansart. Nourris, logés, divertis aux frais de la Couronne, les nobles perdent par la même occasion leur liberté. Le roi les a désormais sous les yeux et peut les transformer en dociles serviteurs par la distribution d'offices ou par la menace d'une disgrâce.


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  • En 1833, Louis-Philippe Ier, roi des Français, décide, pour sauver Versailles de la ruine, de le transformer en un musée de l'histoire de France célébrant les conquêtes militaires de l'Ancien Régime, de la Révolution française, de l'Empire et même de la Restauration. Très attaché à ce projet destiné à marquer l'entreprise de réconciliation nationale menée par la monarchie de Juillet, le roi surveille de très près l'exécution des travaux et les commandes des tableaux.

    La restauration du château est dirigée par l'architecte Pierre-François-Léonard Fontaine. Les travaux, payés sur la cassette personnelle du roi, s'élèvent à plus de 23 millions de francs.

    Louis-Philippe fait également restaurer le Grand Trianon pour son usage personnel. En octobre 1837, il y célèbre le mariage de sa fille, la princesse Marie avec le duc de Wurtemberg.


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