• le Vieux Château

     

    En 1623, Louis XIII, le père de Louis XIV, fit construire au milieu des forêts et au sommet d’une butte cernée par des marais insalubres, un modeste logis en brique, pierre et ardoise. S’il constituait son rendez-vous de chasse favori, il ne formait pourtant qu’une construction rustique et purement utilitaire. La disposition de ses pavillons, et des fossés qui l’entouraient, rappelait encore certaines constructions féodales.

    Louis XIII fit bâtir cette nouvelle habitation sur un terrain qu’il acheta à Jean de Soisy, dont la famille était propriétaire depuis le XIVe siècle. Dans sa petite demeure, Louis XIII recevait de temps à autre sa mère Marie de Médicis et son épouse Anne d’Autriche. Elles ne faisaient qu’y passer sans jamais y coucher .

    Le premier "château" de Versailles s’élevait au fond de l’actuelle cour de marbre. Le corps de logis principal mesurait 24 mètres de long sur six de profondeur et se limitait de chaque côté à deux ailes basses. L’appartement du roi comprenait une petite galerie où était accroché un tableau représentant le siège de La Rochelle. Puis, venaient quatre pièces dont les murs étaient couverts de tapisseries. La chambre du roi occupait le centre de l’édifice, emplacement qui correspondra par la suite avec celui du lit de Louis XIV.

    Le 11 novembre 1630, le cardinal de Richelieu se rendit secrètement à Versailles dans le but de convaincre le roi qu’un complot était fomenté par la reine-mère. Cet évènement sera connu, plus tard, sous le nom de Journée des Dupes. Richelieu resta Premier ministre et la reine-Mère fut exilée.

    En effectuant des fouilles dans la cour du Grand Commun, une équipe de l'Inrap a exhumé les vestiges du jeu de paume de Louis XIII. La découverte est unique. Louis XIII, grand amateur du jeu de paume, ajouta vers 1630 à sa gentilhommière un court. Construit par Philibert Leroy, il se présente sous la forme d'un grand bâtiment rectangulaire de 33 m par 14 ; avec des murs latéraux de 1,30 m d'épaisseur. La présence de trois galeries indique qu'il s'agit d'un jeu "en dedans". Le sol est revêtu de carreaux en pierre de taille et probablement précédé d'un sol de carreaux en terre cuite. La maison du paumier (celui qui entretient, gère et anime la salle de jeu) a été aussi retrouvée.

     

    Aux origines du château : Louis XIII

     

     

     


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  • C'est en 1038 qu'apparaît la première mention de Versailles, dans une carte de l’abbaye Saint-Père de Chartres. Hugo de Versaillis est l’un des signataires. Au Xe siècle, des moines défrichent le terrain et fondent l’église prieuré de Saint-Julien.

    En 1429, deux seigneurs, Guy et Pierre de Versailles, sont mêlés à la vie de Jeanne d’Arc. Pierre était à Bourges, quand on examina la Pucelle; quant à Guy, chanoine de Tours, il participa au procès de Jeanne d’Arc. À la fin de la guerre de Cent Ans, le petit bourg se présentait dans un triste état: ses maisons pillées et dévastées sont abandonnées, et le château est en ruine. C’est la famille de Soisy qui relève les bâtiments détruits, composés d’un corps de logis principal et d’une aile en retour, précédés d’un portail encadré de deux tourelles.

    Le nom d’un petit bourg, Versaille-aux-bourg-de-Galie, apparaît dans un texte daté de 1472. Les seigneurs de Versailles relevaient directement du Roi. Leur modeste château dominant l’église et le village se dressait sur la pente méridionale de la butte sur laquelle sera construit le futur château.

    En 1475, Gilles de Versailles, seigneur de Versailles, cède ses droits sur Trianon à l’abbé de Saint-Germain. L’acte de vente est la première mention de ce nom. Trianon était un village acheté puis détruit par Louis XI dans le but de construire sur ces nouvelles terres du domaine royal une maison à collationner. Cherchant à fuir en famille le protocole trop pesant de Paris, le roi était à Trianon plus proche des siens. Premier caprice royal de Versailles, Trianon, comme plus tard Marly, demeure un lieu de détente, loin de l’étiquette et des fatigues du pouvoir.

    En 1561, le domaine est vendu à Martial de Loménie, secrétaire des finances de Charles IX, qui l’agrandit pour atteindre 150 hectares.

    En 1572: le 24 août, Loménie est assassiné la nuit de la Saint-Barthélemy. L’Estoile rapporte dans ses Mémoires que la reine Catherine de Médicis « fit étrangler, dans l’intérêt du comte de Retz, pour lui faire avoir le château de Versailles, le secrétaire d’État Loménie, qui en était possesseur. » Ce crime n’est peut-être pas authentique, mais il n’est pas invraisemblable.

    L'année suivante, Albert de Gondi (baron de Marly), comte de Retz, un des Florentins qui accompagnent Catherine de Médicis en France, devient propriétaire du château et de la seigneurie de Versailles en rachetant le domaine pour 35 000 livres.

    En 1589, un mois avant qu’il ne devienne roi de France, le roi de Navarre séjourne à Versailles. Revenant de Blois, il s’y arrête du 7 au 9 juillet et est reçu par Albert de Gondi ; il y retourne en 1604 et 1609. Entre temps, en 1607, le dauphin, qui deviendra Louis XIII, fait sa première chasse à Versailles.

    En 1616, Albert de Gondi cède la seigneurie à son fils Jean-François de Gondi.


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  • Installée dans l'aile du Midi, à la place des appartements des princes, la galerie des batailles a été conçue personnellement par Louis-Philippe. Elle surprend par ses vastes dimensions (120 mètres de long sur 13 mètres de large). Elle est ornée de trente-deux tableaux de grandes dimensions célébrant les actions militaires glorieuses de l'histoire de France depuis la bataille de Tolbiac en 496 jusqu'à celle de Wagram en 1809. Le peintre le plus sollicité a été Horace Vernet.


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  • Le musée de l'histoire de France du château de Versailles, dédié « à toutes les Gloires de la France », est inauguré officiellement par Louis-Philippe le 10 juin 1837, dans le cadre des festivités qui marquent le mariage du prince royal avec la princesse Hélène de Mecklembourg. Il comprend notamment la Salle des Croisades dont les frises portent les armes et les noms des chevaliers croisés ouverte au public en 1843.

    Le musée rencontre un très grand succès. « Ce que le roi Louis-Philippe a fait à Versailles est bien, commente Victor Hugo. Avoir accompli cette œuvre, c'est avoir été grand comme roi et impartial comme philosophe ; c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchique ; c'est avoir mis une idée immense dans un immense édifice ; c'est avoir installé le présent dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV ; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles. »


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  • L'impératrice Eugénie, qui vouait un culte à Marie Antoinette, fut à l'origine d'un regain d'intérêt pour le château de Versailles. C'est sous son influence que lors de l'Exposition universelle de 1867, des meubles prestigieux furent réintégrés dans le Patrimoine du château. Ainsi, le grand serre-bijoux de Schwerdfeger ou le bureau de Roentgen.


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